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Lac du Lauzon |
Entre les Aiguilles de Lus et le Grand Ferrand,
les pentes ouest du chaînon occidental du Dévoluy
sont profondément disséquées par l'érosion.
Les couches du substratum du Sénonien, sur lequel celui-ci
repose en discordance*, y sont particulièrement mises à
nu dans le cirque de Fleyrard, où le Grand Buëch prend
sa source.
Ce substratum se montre énergiquement plissé par
un synclinal d'axe est-ouest (à coeur de marnes apto-albiennes)
couché vers le nord et bordé du côté
sud par un faisceau d'anticlinaux, tous plis qui sont tranchés
dans leurs parties hautes par la surface de base, sub-horizontale
et à peine ondulée, du Sénonien.
version plus grande de cette image
Ce paysage correspond à la partie gauche de
la coupe ci dessus. Il montre le renversement du flanc sud du
synclinal du Lauzon (affecté dans le Barrémien par
une ondulation secondaire). En tirets rouges la surface de discordance*
du Sénonien.
Le lac est installé sur la limite entre Barrémien
et marnes bleues apto-albiennes et ses eaux s'échappent
en passant à l'abri des regards par des fissures des calcaires
barrémiens (son niveau s'abaisse fortement en fin de saison).
cliché d'avion montrant le cadre de ce
paysage 
version plus grande de cette image
Cette curieuse structure a été interprétée par son découvreur (H. ARNAUD, 1974) comme le résultat d'une fracturation coulissante intervenue avant le dépôt du Sénonien mais postérieurement à la formation des plis que ce terrain recouvre. Cette interprétation semble d'autant plus vraisemblable que l'on a observé depuis, que diverses autres failles antérieures au plissement avaient ensuite été déformées par ce dernier.
On peut même envisager (comme l'avait d'ailleurs suggéré
H. ARNAUD) que la faille des Clausis représente
le prolongement occidental originel du linéament
d'Aspres-lès-Corps, car elle en a l'orientation et se trouve dans le prolongement de son tracé. Il s'agirait, en ce cas, d'une
cassure (sans doute héritée du Jurassique) conservée
ici dans son état anté-Sénonien, alors
que sur le bord nord-oriental
du Dévoluy cet accident a rejoué
en coulissement lors de la formation post-sénonienne
du chevauchement médian du Dévoluy. La composante
de rejet coulissant dextre qu'elle semble présenter pourrait
alors correspondre à un rejeu tardif, lié à
ces mouvements post-sénoniens.
L'incurvation dextre, en gerbe courbe, du système des fractures
sub-méridiennes qui s'observent dans le Sénonien,
à
l'ouest d'Agnières, pourrait en ce cas être
interprété comme un effet atténué de ces mêmes mouvements
post-sénoniens.
image sensible au survol et au clic
Les ravins des sources du Grand Buëch
vus du sud-ouest, d'avion, depuis l'aplomb des abords sud de la Jarjatte.
s.L = synclinal du Lauzon (S1) ; f.Cl = faille
des Clausis (on voit bien qu'elle est nettement oblique par rapport aux axes de plis) ; s.E = synclinal de l'Encura ; a.LJ = anticlinal de La Jarjatte (A2a) ; s.V = synclinal de Vachères (S2a) ; a.SL = anticlinal du Serre Long (A2b). En tirets rouges
la surface de discordance* du Sénonien (D).
les sigles entre parenthèses sont ceux de la coupe N-S de la bordure ouest du Dévoluy
vue plus détaillée du versant sud-ouest du Grand Ferrand
image sensible au survol et au clic
Les crêtes au sud du Lac Lauzon vues du nord-est, depuis le col de Charnier.
s.V = synclinal de Vachères (S2a) ; son axe plonge vers la droite, parallèlement à la Barre de Mougious.
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(de Lus à Veynes) |
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