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Montbrun, Barret de Lioure |
Le village de Montbrun est construit sur une crête rocheuse abrupte qui se dresse antre les vallées confluentes du Toulourenc et du torrent d'Anary. Il s'agit d'une lame presque verticale de calcaires grèseux de la base de la succession molassique miocène (étage Burdigalien).
Cette lame représente le flanc méridional
d'une gouttière synclinale à coeur de miocène,
d'axe E-W, qui sépare la montagne d'Albion, au sud, de
la montagne du Buc, au nord.
À l'est de Montbrun la vallée du torrent d'Anary
traverse d'abord presque orthogonalement les molasses du coeur
de ce synclinal.
Puis elle suit une combe monoclinale ouverte dans les marnes oligocènes du flanc nord de ce pli.
Enfin, aux environs du village du Moulin ce sillon structural se partage en deux en encadrant une ligne de monolites : ce pittoresque relief résulte de la dissection, par l'érosion, d'une unique lame verticale de calcaires burdigaliens, qui représente ici le coeur, pincé, du synclinal de Montbrun.
image sensible au survol et au clic
Le haut vallon de l'Anary
vu de l'ouest, depuis le lacet inférieur de la route D542,
au dessus du village du Moulin.
a.S = anticlinal de Séderon ; Øf = chevauchement frontal de la Montagne de Lure (on a figuré
le crochon* des couches qui lui est associé) ; s.M = synclinal de Montbrun.
La lame de calcaires barrémiens de Barret-de-Lioure représente
une ébauche de flanc inverse de pli-faille, qui s'enroule
autour du crochon du chevauchement et se biseaute vers le bas (voir la coupe en fin de page).
La ligne de tirets jaunes correspond à la surface
de transgression des terrains tertiaires, qui s'appuient en discordance
sur les replis du versant sud de la montagne du Buc
image sensible au survol et au clic
La vallée de l'Anary, vue de l'est, depuis la sortie nord-ouest de Barret de Lioure
Øf = chevauchement frontal de la Montagne de Lure ; s.M = synclinal de Montbrun ; D = surface de discordance stratigraphique des terrains tertiaires.
Coupe N-S, parallèle au cours du Toulourenc,
passant entre Montbrun et Reilhanette (orientation inverse à celle de tous les clichés, sauf celui immédiatement ci-dessus)
extrait de Flandrin,
1963, (présentation retouchée)
légende
des couleurs, figurés et notations
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